dimanche 5 juillet 2009

La gare.
Pour une ville sans aucun cours d'eau et sans beaucoup de voitures (il y a juste une vingtaine d'année de ça), la gare c'est le coeur, le moteur de toute mouvement. C'est l'entrée et la sortie.
C'est à l'intérieur de la gare que les chagrins de tous les départs se mélangent avec les l'impatience du commencement. Les larmes de tristesse de la séparations tombant sur les épaules enlacées dans des gros câlins de retrouvaille.
En plus de cette vie de droite à gauche MA gare, (la gare de Brasov des années 60-'70) avait comme particulier une autre vie, de bas vers le haut. Il y avait un tunnel qui liait son sou sol avec un parc juste devant une grande usine. 4 fois par jours ce tunnel là était plein de travailleurs. Un quart de 25.000. Dans un sens et dans l'autre, comme un fleuve qui n'arrivait pas à ce décider ou son ses sources et ou sa fin.
Dense, homogène, puissante, les prolétaires-maitres se déplaçaient dans une masse humaine compacte à des intervalles précises et régulières.
Comme dans les coulisses d'un théâtre, ils quittaient la ville et leur rôle de père de famille honnêt et modeste pour se rendre à l'usine, dans leur rôle de maitre avec l'orgueil gonflé au maximum. La transformation se passait là, dans le tunnel de la gare, dans la lumière basse , le mouvement continu et l'odeur de "nous".
Aujourd'hui le tunnel et la gare sont encore là, l'usine pas, les acteurs se sont dispersés et le gros mouvement souterrain est sortie à la surface dans un super coquet rond-point fleuri!
Ma gare est en train de se refaire une beauté.
Gara. Pentru un oras fara o apa curgatoare in apropiere si fara prea multe masini (sunt doar 20 de ani de cand au aparut )gara este inima, motorul oricarei miscari. Este intrarea si iesirea. In interiorul ei durerea plecarilor se amesteca cu nerabdarea inceputurilor. Lacrimile pline de trsitetea despartilor cazand pe umerii inlantuiti in imbratisarile fericite ale revederii!
In afara de aceasta viata de la dreapta la stanga gara MEA (adica cea din Brasov a anilor '60-'70) avea si o alta, de sus in jos. Un tunel care lega subsolul ei cu parcul situat in fata marii uzine de tractoare. De 4 ori pe zi tunelul asta era plin de muncitori. Circuland intr-un sens si in altul, ca un fluviu care nu se decide unde-i este izvorul si unde capatul. Densa, omegena, puternica, proletarii-stapani se deplasau intr-o masa umana compacta la intervale precise si regulate.
Ca in culisele unui teatru, paraseau orasul si rolul lor de cap de familie cinstit si modest si se indreptau spre uzina si rolul lor stapani cu orgoliul umflat la maxim. Transformarea se intampla acolo, in tunelul garii, in lumina scazuta a becurilor,in miscarea continua a masei umane topite, in miroul de "noi".
Astazi tunelul si gara sunt inca acolo, uzina nu, actorii s-au imprastiat, iar uriasa miscare din subterana dorintelor implinite dar nemeritate a iesit la suprafata realitatii intr-un superb si cochet sens giratoriu . Gara mea e in plina inflorire.

Multumiri tuturor celor de acolo pentur fotografiile care au declansat atatea amintiri!

Aucun commentaire: